EXEMPLE SECTEUR TANNAGE DES PEAUX: PELLNETA


1.- INTRODUCTION ET ANTECEDENTS

La préservation de l’environnement et la minimisation des déchets et des émissions sont basées sur la connaissance des courants résiduaires qui sont générés dans les procédés et activités industriels. Le fait de disposer des informations sur les courants résiduaires et leurs origines, fournit à l’entreprise des instruments pour entreprendre des actions de minimisation et d’économies de coût.

Le manque de connaissance est, la plupart du temps, l’obstacle principal à l’initiation par les entreprises d’actions de prévention de la pollution.

Ce diagnostic permettra de déterminer les possibles opportunités de prévention de la pollution à la source (réduction et recyclage à la source) et les mesures qu’il faudrait appliquer pour orienter la politique de l’entreprise vers des pratiques et technologies viables.


2.- DESCRIPTION GENERALE DE L’ENTREPRISE

L’entreprise PELLNETA produit des peaux d’agneau et de chèvre tannées et finies


2.1.- Données de l’entreprise

Données de l’entreprise
Nom de l’entreprise
PELLNETA
Représentant Légal
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N.I.F.
B-000000002
Adresse du siège social
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Téléphone
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Fax
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Adresse électronique
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Adresse de l’établissement industriel
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Commune
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Code postal
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Canton
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Téléphone #
Fax
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Adresse électronique
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Date de réalisation
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Année de référence des données
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Activité principale
Peaux d’agneau et de chèvre tannées et finies
Secteur
Tannage des peaux
Volume d’affaire
4,21 M€
Type d’entreprise(petite, moyenne, grande)
PME
Politique environnementale de l’entreprise, programmes, ressources affectées
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Personnes de contact
#



2.2.- Structure et organisation des ressources humaines - régime de travail

Structure et organisation des ressources humaines




Régime de travail

Régime de travail
Nombre total de travailleurs
40
Distribution
Bureaux
Production
Maintenance
Magasin
Autres : Directeurs et techniciens
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#
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Horaire de travail
Bureaux /Administration
Installations
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De 6.00 a 22.00
Nº de jours de travail par an
227
Nº d’heures par an
3.632
Régime saisonnier
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Equipes et nombres de travailleurs par équipes
Durant la saison forte
Reste de l’année
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De 6.00 a 14.00De 8.00 a 12.00 i de 14.00 a 20.00
Dates d’inactivité de l’entreprise
Périodes de vacances
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Arrêts réguliers
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2.3.- Production (produits)


L’information concernant les procédés productifs et les matières premières a été obtenue durant les visites réalisées à l’entreprise.

Production (produits)
Typologie du produit
Peaux d’agneau
Peaux de chèvre
Production annuelle
2 500 000 pieds2


2.4.- Matières premières et auxiliaires

Les principales matières premières utilisées par l’entreprise PELLNETA dans le procédé de tannage des peaux sont: peaux d’agneau, sels, acides et agents tannants. Pour chacune de ces matières, ainsi que pour les matières auxiliaires, nous avons identifié les caractéristiques importantes pour la recherche d’alternatives.

Dans les tableaux suivants nous identifierons les principales matières premières utilisées.

MATIÈRES PREMIÈRES ET AUXILIAIRES
MATIÈRES PREMIÈRES ET AUXILIAIRES Nom générique
PEAUX
SELS
ACIDES
AGENTSTANNANTS
MATIERES AUXILIAIRES
Peaux d’agneau brutes
Peaux d’agneau/chèvre en wet-blue
Sulfure de sodium
Hydroxyde de chaux
Chlorure de sodium
Àcide sulfurique
Àcide formique
A. Acétique
A. Lactique
Sels de chrome
Tanins végétaux
Agents retannants base phénolique
Agents retannants base phénolique
Tensioactifs: humectants
Sels neutralisants: bicarbonate de sodium, formiate de sodium, sulfate d’ammoniaque
Auxiliaires d’ammoniaque et auxiliaires diverses
Agents graissants: graisses, huile (solides pâteux, liquides)
Colorants
Produits de finition: cires, caséines, résines acryliques, laque nitrocellulosique, uréthane, dissolvants (alcool éthylique, éthyle-glycol
Réactifs épuration: poli électrolytes, coagulants, chaux
Origine / Fournisseurs
Zone méditerranéenne
National
International
Espagne
Espagne
Espagne
ND *
Quantités annuelles consommées
240 000 Peaux/an
360 000 Peaux/an
4 800 kg/an
2 500 kg /an
-
12 100 kg/an
24 200 kg /an
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Composants dangereux pour l’environnement
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Sels basiques et corrosifs
Sels basiques et corrosifs
Produit inhibiteurs du traitement biologique
Àcide très fort
Àcide organique
Àcide organique
Àcide organique
Sels acides avec chrome III
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Àcide et toxique
Tòxique
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Etat du produit – Concentration - texture
50% peaux salées
50% peaux sèches
5-6 pieds2/peau
Peau en wet blue
5-6 pieds2/peau
ou 4,5 pieds2/peau
Solides en écailles
60-62%
Solides en poudre 90%
Solide
Sel fin et granulé
Liquide 98%
Liquide 85%
Liquide 85%
Liquide
Concentration commerciale
Solides
33% basicité
Solide
Liquide
Solide
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#
#
Mode de fourniture
Palettes en bois
Palettes en bois
Sacs plastique de 25 kg et palettes de 1 t
Emballage: plastique rétractile
Sacs papier de 25 kg et palette de 1 t
Emballage: plastique rétractile
Sacs plastique de 25 kg
Bidons plastique de 100 kg
Conteneurs plastiques de1 t ou bidons de 80 kg
Conteneurs plastiques de 80 kg ou bidons métalliques 200-300 kg
Bidons plastiques de 80 kg
Sacs papier avec plastique intégré de 25 kg et palettes en bois de 1 t
Emballage: plastique rétractile
Sacs en papier de 25 kg et palettes en bois de 1 t
Emballage: plastique rétractile
Conteneurs d'1 t
Sacs papier de 25 kg et palettes de 1 t
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Mode de stockage
Chariots
Chariots
Palettes en bois
Palettes en bois
Palettes
Section de fabrication
Section de teinture
Section de teinture
Lieu d’utilisation
Palettes en bois – magasin de chrome
Palettes en bois – magasin teinture
Nâtiment de teinture
Palettes en bois – bâtiment de teinture
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#
Mode de transfert
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Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
Manuel
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#
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#
#
Processus où elle est consommée
Tous les procédés
Tous les procédés
Travail de rivière
Travail de rivière
Travail de rivière Tannage
Travail de rivière
Tannage
Teinture
Tannage
Teinture
Teinture
Teinture
Tannage
Tannage
Teinture
Tannage
Teinture
Tannage
Teinture
Teinture
Finition
Traitement des effluents
Possibilité de retour au fournisseur des emballages vides
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#
NON
NON
NON
OUI
OUI
NON
NON
#
#
OUI
OUI
#
#
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*ND: Données non disponibles



2.5.- Consommation d’eau


Cette entreprise consomme un volume d’eau annuel de 25.500 m³, provenant du réseau public. 10 % de ce volume est utilisé pour la production de vapeur, 89% est utilisé directement dans les procédés de production et 1% est destiné aux besoins sanitaires et domestiques. Dans le cas de l’entreprise PELLNETA, nous avons considéré que la consommation sanitaire et domestique correspond à 28,3 litres/personne/jour, puisque seulement les sanitaires sont utilisés et aucune autre opération, à part celles incluses dans l’utilisation domestique et sanitaire (douches, lave-vaisselle…) n’est réalisée.

ENTRÉES
Réseau publique
Captage d'eaux superficielles
Puits
Cisterne
Recirculation interne
Consommation
%
Consommation
%
Consommation
%
Consommation
%
Consommation
%
25.500 m³/a
100
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#

TRAITEMENT PRELIMINAIRE
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POINTS DE CONSOMMATION
PROCÉDÉS PRDUCTIFS: Travail, Tannage, Teinture
ENERGÍE OU VAPEUR D'EAU: Production de vapeur
EAU DE RÉFRIGÉRATION
NETTOYAGE INDUSTRIEL
IRRIGATION
SANITAIRES
Consommation
%
Consommation
%
Consommation
%
Consommation
%
Consommation
%
Consommation
%
22.695 m³/a
89
2.550 m³/a
10
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#
225 m³/a
1

SORTIES
INCORPORÉE AUX PRODUITS
Client
TRAITEMENT EPURATION
Reseau Public
EMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES
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#
#

Coût de l’eau

En ce qui concerne le coût de l’eau, il faudra prendre en compte le coût direct de l’eau (0,47 €/m³ ), la redevance (0,34 €/m³) et le coût d’épuration interne des eaux résiduaires (0,72 €/m³), c’est à dire au total 1,53 €/m³.

Coût de l’eau
CONCEPT
BASE (m³/an)
€/m³
TOTAL
Eau du réseau
25.500
0,47*
11.985 €
Redevance
25.500
0,34**
8.670 €
TOTAL
25.500
0,81
20.655
*Prix de l’eau fournie par le réseau public d’alimentation en eau

** Redevance générale et spécifique.


2.6.- Consommation d’énergie

On devra prendre en compte l’énergie électrique consommée et les autres types de combustibles et leur utilisation correspondante.
Dans le cas de l’entreprise PELLNETA, nous n’avons pas pu obtenir les données relatives aux consommations énergétiques, parce qu’elles n’étaient pas disponibles.



3.- DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT INDUSTRIEL

On peut différencier différentes sections dans l’entreprise:

- Magasin de chargement et déchargement
- Section de travail de rivière
- Section de teinture
- Section mécanisée
- Section daim
- Section finition
- Magasin d’expédition
- Administration et bureaux
- Laboratoire




4.- DESCRIPTION DES ACTIVITES, PROCEDES DE FABRICATION
ET SECTIONS DIAGNOSTIQUES

L’entreprise PELLNETA est une mégisserie spécialisée dans la fabrication de peaux pour l’industrie de la confection, à partir de peaux d’agneau et de chèvre d’importation nationale et internationale.

Le procédé de tannage des peaux comprend quatre phases bien définies. La première consiste à la réception et au conditionnement des peaux, puis on procède au tannage proprement dit, avant de réaliser les opérations de teinture qui donneront la couleur aux peaux, pour enfin assurer à la finition des peaux. Chacune de ces phases est divisée en différentes opérations qui ont leurs propres caractéristiques.



4.1.- Procédés productifs


MAGASIN DE PEAUX BRUTES

Préalablement à la première opération aqueuse, qui est le trempage, l’entreprise procède à une série de taches qui correspondent principalement à l’opération de stockage.



Achat des peaux

La première étape que réalise l’entreprise est l’achat des peaux brutes ou wet-blue. Cette opération est effectuée par le personnel spécialisé de la propre entreprise.

Transfert des peaux des lieux d’origine à l’entreprise.

Après achat, les peaux sont transportées des lieux d’origine à l’entreprise, en général par camions et sur palettes de bois afin de faciliter leur déchargement.

Réception et stockage

A l’arrivé du camion, on vérifie la correcte documentation de la marchandise et on procède au déchargement dans le magasin de peaux brutes ou wet-blue, en fonction des caractéristiques des peaux.
Avant d’initier l’opération de travail de rivière, les peaux sont conservées de façon adéquate dans le magasin.

Echantillon de vérification


Pour chaque lot de peau livré, l’entreprise réalise un échantillonnage sur un numéro aléatoire de pièces pour vérifier que les peaux répondent bien aux caractéristiques de la commande.

Découpage des parties inutilisables


Une fois la vérification terminée, on découpe les parties inutilisables des peaux, comme les têtes, les queues et les sabots. Dans le cas de peaux salées cette opération est réalisée avec des couteaux alors qu’elle se fait avec une scie électrique dans le cas de peaux sèches.

Recomptage et rangement sur chariots

Parallèlement au découpage des parties inutilisables, les employés procèdent au recomptage des peaux et à leur rangement sur chariots.

Les peaux sont ensuite emmenées au magasin où en fonction de la demande de fabrication, commencera directement la phase de travail de rivière.

Nous décrirons dans les paragraphes suivants chacune des étapes inclues dans la phase de travail de rivière.



TRAVAIL DE RIVIERE

On définit par travail de rivière la première phase à laquelle sont soumises les peaux à leur arrivé à l’entreprise qui permet de réaliser un procédé de tannage complet comme c’est le cas de PELLNETA.



Trempe des peaux

La trempe de peaux consiste en une série de lavages successifs en moulinettes, avec de l’eau et des biocides pour éviter la dégradation des peaux par les micro-organismes.

Les objectifs de cette opération sont:

- Humidifier les peaux pour qu’elles retrouvent leur état initial d’hydratation et soient préparées de cette manière aux opérations suivantes (dissolution des protéines solubles avec de l’eau et des sels neutres, albumines, globulines).
- Eliminer les composés indésirables, les excréments, les boues, le sang, la lymphe, la sueur, la poussière, les micro-organismes et les produits chimiques utilisés pour la conservation des peaux.
- Eliminer le sel: le sel contenu dans les peaux est extrait par différence de concentration saline et actions mécaniques.

Ainsi, le changement de bains pour éliminer le sel retenu dans les fibres est une des étapes clef et de plus, la dissolution du sel favorise l’absorption d’eau des tissus.

Pour mener à bien cette opération on utilise trois moulinettes fixes, construction d’ouvrage, avec lesquelles on réalise une seule opération par jour et qui peuvent traiter en moyenne 1.050 peaux/jour. La consommation d’eau correspondante à chaque opération est de 10 m³.

Pellannage ou délainage

Lorsqu’on les extrait des moulinettes, les peaux qui viennent de subir la phase de trempage, sont encore recouvertes de laine. L’étape suivante est donc le pelannage: les peaux côté chair, sont badigeonnées de sulfure et après un laps de temps déterminé, on procède à la séparation de la laine de la peau, c’est à dire le pelannage.

L’opération de pelannage a donc pour objectif d’affaiblir les bulbes pileux pour que la laine puisse être extraite mécaniquement sans abîmer la peau.

L’attaque chimique par le sulfure fonctionne parce que les racines sont facilement attaquées par un réducteur. Cet affaiblissement chimique des racines est généralement complété par l’action physique de la machine de pelannage qui permet d’obtenir la laine d’un côté et la peau de l’autre. Dans le cas de l’entreprise PELLNETA, après avoir badigeonné et laissé reposer les peaux, celles ci sont réintroduites dans les moulinettes où se déroule le procédé de mise en chaux.

Cette opération se fait en discontinu grâce à une machine de fonctionnement très simple qui comprend un tapis où sont déposées les peaux et un système d’aspersion par le haut qui permet d’asperger les peaux d’une pluie fine de sulfure liquide et de chaux à une densité de 15º Bé. Les quantités en excès tombent sur des plateaux équipés d’un système de drainage qui conduit la solution à un réservoir et permet sa remise en circulation.

Les peaux sont introduites avec le côté chair vers le haut, et l’opération dure environ 10 secondes entre le moment où elles entrent et sortent de la machine. L’employé chargé des opérations doit plier les peaux chair contre chair et les laisser reposer 5 à 6 heures pour que le produit puisse agir en attaquant la base du follicule pileux. Ce temps écoulé, l’employé réintroduira les peaux dans la moulinette et comme le sulfure a attaqué la base de la laine, celle ci sera plus facilement éliminée lors du procédé de mise en chaux postérieur.

La pâte de sulfure est préparée dans un réservoir adéquat réservé à cette activité. Afin de réaliser correctement l’opération de pelannage, deux personnes sont nécessaires: une pour poser les peaux et l’autre pour assurer leur réception et les plier.

Mise en chaux

Les peaux provenant du pellannage sont chargées à nouveau dans les moulinettes pour réaliser l’opération de mise en chaux.

La mise en chaux consiste à soumettre les peaux à un bain de sulfure de sodium durant un temps déterminé. Les principaux objectifs de la mise en chaux sont :

- Produire un affaiblissement de la structure fibreuse de la peau
- Eliminer le chorion de l’épiderme avec les restes de poils ou de laine.

Les équipements utilisés sont 4 bacs en bois contenant les bains avec une relation de 1:1, c’est à dire que pour chaque kilogramme de peau, on introduit un litre d’eau.

Echarnage

L’écharnage est un procédé mécanique qui a pour objectif de nettoyer la peau en éliminant les tissus sous cutanés et adipeux, qui contiennent la plus grande partie des graisses de la peau. Il est recommandé d’éliminer ces tissus dans les premières étapes de fabrication, de façon à faciliter, dès le début, l’absorption des produits chimiques que l’on applique postérieurement.
Il est important que les peaux ne soient pas rayées, il faudra donc consacrer une attention particulière au réglage de la machine.

Déchaulage

Quand les peaux sont propres et que la plus grande partie du sulfure présent dans le bain a été éliminé, on initie l’opération de déchaulage. L’objectif de cette opération est d’obtenir un pH alcalin de la peau et de la préparer pour les traitements postérieurs, en nettoyant bien les pores et en éliminant les substances alcalines mélangées au collagène, qui provoque le gonflement des peaux chaulées.

Les équipements utilisés pour cette opération sont les mêmes que ceux utilisés dans l’opération de mise en chaux, c’est à dire 4 bacs de bois avec une relation de bain de 100%.

Confitage

L’opération de confitage consiste à immerger les peaux dans un bain aux caractéristiques de température et de pH concrètes, auquel on ajoute des enzymes pancréatiques qui ont les effets suivants :

- Affaiblir et peptiser la structure de collagène
- Nettoyer la fleur, en éliminant les restes de peau, d’épiderme, de glandes et de graisse
- Hydrolyser les protéines inter-fibrillaires
- Dégrader l’élastine, la réticuline, le collagène et les graisses.

Pour réaliser l’opération de confitage, il est très important de travailler à températures comprises entre 38-40º C et un pH de 8,5, pour obtenir un rendement maximum de l’activité des enzymes pancréatiques.

Quand le temps nécessaire à la réalisation du confitage s’est écoulé, on réalise un contrôle des peaux. Si celui-ci est correct, on procède à un lavage continu avec de l’eau froide, de façon à refroidir les peaux et stopper l’activité enzymatique.

On considère que le refroidissement est terminé lorsque la température de l’eau de sortie est voisine de celle de l’eau d’entrée.

Picklage

Après l’opération de confitage on réalise dans le même bac, le procédé de picklage.
Le procédé de picklage a plusieurs missions. On peut le considérer comme un complément du déchaulage, c’est à dire, qu’il a pour objectif d’éliminer l’alcalinité des peaux jusqu'à les rendre acides.
Il permet également de:
 

- L’interruption définitive de l’effet du confitage, grâce à la présence de sel et acide qui l’inhibe.

- Un bon dégraissage des peaux: Si l’on effectue un picklage de conservation avec un temps de repos, la membrane protoplasmatique des cellules graisseuses est attaquée par hydrolyse acide et se déchire, en permettant la sortie des graisses. C’est en général le moment indiqué pour effectuer un bon dégraissage des articles qui le nécessitent.

- La déshydratation des peaux par action couplée du sel et de l’acide.

- Préparation des peaux pour les opérations postérieures. Avec l’acidification on prépare la peau pour le tannage minéral postérieur, cette peau est chargée positivement, bien qu’à certains endroits il y ait des contre-ions et la charge de la peau soit globalement neutre, ce qui facilite la pénétration.

- Eviter le surtannage. Si le picklage n’était pas réalisé, il se produirait dans le tannage minéral postérieur, un surtannage du à la basicité provenant des sels tannants et une fixation du chrome cationique..

L’équipement utilisé pour le picklage est une moulinette de polyester basculante dans laquelle on réalise deux opérations par jour et où l’on traite en moyenne 1.650 peaux à chaque lavage. La relation des bains utilisés dans ce cas sera de 1:5, c’est à dire 5 fois plus d’eau que de peaux.




TANNAGE

Une fois les peaux picklées, on commence la phase de tannage qui inclue les opérations suivantes: dégraissage, tannage, essorage/classification, stockage au magasin de chrome.



  Dégraissage

La finalité du dégraissage est d’éliminer la graisse naturelle de la peau, de façon à obtenir un procédé plus régulier et plus complet dans les opérations postérieures. La présence élevée de graisses naturelles de la peau peut provoquer les problèmes suivants sur les peaux finies:
   

- Tâches obscures

- Efflorescences graisseuses

- Difficulté dans la bonne distribution et pénétration des produits

- Irrégularité de teinture

- Moins grande résistance des teintures

- Manque d’adhérence dans la finition.

Pour obtenir l’efficacité maximale, le dégraissage sera réalisé à une température de 30-35º C . Pour émulsionner les graisses de la peau on peut utiliser un tensioactif a base de nonilphénol oxyethyléné.

Comme les peaux viennent du picklage, le bain doit être préparé avec de l’eau salée à 7º Bé. Si ces mesures ne sont pas respectées, les peaux gonflent et l’on doit ajouter du chlorure de sodium.

Le tannage

L’objectif principal du tannage est de transformer une substance putrescible, la peau, en une substance imputrescible, à la fois résistante à l’eau chaude et à l’action des enzymes et des micro-organismes.

Comme autre objectif on peut mettre en évidence, le fait de conférer à la peau des propriétés comme la plénitude, le tact, l’élasticité, la fleur, que l’on obtient en choisissant tel ou tel type de tannage et en employant correctement les différents facteurs comme la température, la basicité, le pH, le masquage.

Quand les peaux sont dégraissées, propres et égouttées, on prépare le bain pour initier le tannage. Comme les sels de chrome sont acides, on préparera le bain avec de l’eau salée à une concentration de 7º Bé.

Pour faciliter la meilleure pénétration des sels de chrome, on ajustera le pH à 3,5 avec de l’acide formique. Puis on ajoutera les sels de chrome (sous forme de liqueur de chrome). Pour achever la fixation des sels de chrome on réalise une basification avec du bicarbonate sodique.

Une fois écoulé le temps nécessaire à la stabilisation de la peau, on réalise un contrôle de bain en vérifiant que l’égouttement aie été correct et en vérifiant que la température de contraction de la peau soit supérieure à 100º C. On termine l’opération par un lavage pour refroidir les peaux que l’on décharge sur wagonnettes

Essorage /classification

Une fois tannées et reposées, les peaux sont essorées dans une machine hydraulique jusqu’à obtenir une humidité de 60-65%. Elles sont ensuite emmenées au magasin de chrome et classées en fonction de leurs dimensions, de leur épaisseur et de leur classe. Elles seront stockées en attendant de débuter le procédé de fabrication.

Pour que les peaux ne se dessèchent pas dans le magasin, on les couvrira, avec soin, de plastique.



TEINTURE

La troisième phase du procédé productif qui est réalisée par l’entreprise est la phase de teinture, qui inclue les opérations suivantes: pressage, neutralisation, retannage, nourriture, teinture.
En fonction des commandes effectuées par les clients, on sélectionnera les peaux dans le magasin de chrome.



 

Pressage / Neutralisation

Les peaux sont pressées au moyen d’une machine dans l’objectif d’uniformiser l’épaisseur de la peau.
Ces opérations mécaniques terminées, on commence l’opération de neutralisation qui a comme objectif principal la correction de la valeur du pH, le préparant de cette manière aux opérations postérieures.

L’acidité résiduelle de la peau sans neutraliser et la présence de sels, concrètement chlorure de sodium, font que dans le cas où la neutralisation ne serait pas réalisée, les conditions seraient défavorables pour les opérations de confection: détérioration des coutures, irritation provoquées sur la peau humaine, …

Les produits utilisés généralement dans la neutralisation sont les suivants: bicarbonate de sodium, formiate, formiate sodique et carbonate sodique. L’utilisation et les proportions de ces éléments varient en fonction de l’article que l’on veut obtenir et de la peau que l’on emploie.

Une fois la peau neutralisée, on effectue un lavage pour éliminer les restes de sels neutres.


Retannage

Pour obtenir les caractéristiques de plénitude, spongiosité et compacité de structure, on réalise l'opération de retannage. Pour réaliser cette opération, on utilise des agents tannants de type synthétique/chrome ou des agents tannants de type synthétique en base phénolique ou des tannins végétaux, et parfois l'ensemble de ces agents. Le traitement est effectué sans sels et à une température de 35-45º C.

Nourriture

Postérieurement, on procède à l'opération de nourriture, lors de laquelle on soumet les peaux à une solution composée de divers types d’huiles et de graisses à une température de 55-60º C, dans le but de redonner à la peau les caractéristiques de souplesse et de protection qu’elle a perdu au cours des procédés antérieurs.

En définitive, l’opération de nourriture a comme finalité, en incorporant des graisses, d’obtenir le tact que nous avons défini.

Les graisses maintiennent les fibres séparées et les lubrifient, pour qu’elles puissent glisser les unes sur les autres.

Les graisses peuvent être d’origine synthétique ou naturelle. Dans les deux cas, on les prépare avec une solution aqueuse et on les introduit dans le bac correspondant manuellement ou par pompage.

Teinture

La teinture a pour objectif de donner, en fonction de sa destination finale, la couleur à la peau.

Une fois que le colorant a pénétré, on ajoute de l’acide formique jusqu’à obtention d’un pH 4, de façon à fixer et consommer complètement le colorant du bain.

On réalise ensuite un contrôle de la couleur en comparant avec les contretypes remis par le client. Si elle est correcte on procède au rinçage avec de l’eau froide pour refroidir la température du bain et des peaux. Lorsqu’elles sont froides, on décharge les peaux sur les wagonnettes et on les laisse reposer 24 heures.

On utilise pour cette opération 5 bacs de polyester et bois que l’on remplie manuellement.




FINITION

La phase de finition correspond aux dernières opérations auxquelles sont soumises les peaux et qui ont pour but de donner les caractéristiques finales à l’article. Dans la phase de finition, nous différencierons deux étapes.

La première étape inclut différentes opérations unitaires depuis le déchargement des peaux tintées jusqu'à leur entrée dans la pigmenteuse, alors que la seconde étape inclut les opérations depuis la pigmentation jusqu'à l’expédition.

ETAPE 1

Les opérations sont les suivantes: essorage, repassage, séchage, conditionnement, palissonage, étendage, découpage.



 

Une fois tintées et reposées, les peaux sont essorées dans une machine hydraulique. On prétend par cette opération, mécanique, réduire de moitié l’humidité des peaux, de façon à limiter la consommation énergétique lors du séchage.

Quand les peaux sont essorées, on les repasse pour qu’elles restent bien étirées avant le séchage.

Le séchage a pour objectif de réduire l’humidité de la peau, et est réalisé dans une machine à vide.

Le principe du séchage à vide consiste à réduire la pression extérieure de la peau, pour cette raison on doit la mettre dans un récipient hermétique, et faire un vidage partiel, de façon à ce que l’eau puisse s’évaporer le plus rapidement et facilement possible, à une température de 100º C.

Le séchage à vide est réalisé pour les peaux qui ne doivent pas céder.

Une fois les peaux séchées, on les conditionne avant l’opération de palissonage. Durant le séchage, les fibres de la peau se collent entre elles et on obtient de cette manière une peau dure et compacte.

La peau sèche ne peut pas être assouplie directement, sinon on provoquerait la rupture des fibres et l’on obtiendrait une peau spongieuse. Pour éviter cet inconvénient, on procède à un conditionnement des peaux de façon à obtenir une humidité homogène de 20-22% sur toute la surface de la peau.

Le système que l’on utilise pour conditionner les peaux est très simple, puisqu’il consiste à laisser les peaux sur un tapis roulant et au moyen d’un système de douches, de pulvériser de l’eau à leur superficie. Une fois humectée, les peaux sont rangées sur des chariots et on les laisse reposer en la couvrant d’un plastique pour que l’humidité se répartisse uniformément.

Le palissonage est une opération mécanique qui donne à la peau toute sa souplesse et est réalisée dans une machine à pivot.

Dans cette machine, les peaux sont transportées au moyen de bandes de caoutchouc, qui passent au travers de pièces sur pivots ayant un mouvement rotatoire. La profondeur de percussion peut se régler et l’on obtient de cette manière l’intensité de souplesse que l’on désire pour chacune des peaux.

L’étendage est réalisé une fois achevée l’opération mécanique d’assouplissement, puisqu’il convient de sécher les peaux en le maintenant à plat jusqu'à obtention d’une humidité approximative de 10-12%Postérieurement, à l’aide de ciseaux, on découpe les parties qui ne serviront pas pour les opérations de manufacture, comme les traces de pinces de séchage, les zones avec des défauts ou des coupures, etc., dans le but d’améliorer la classification des peaux et le passage plus facile dans les machines.

Pour certains types de peaux, on réalise les opérations supplémentaires suivantes.

Le ponçage est utilisé dans la production d’articles en daim pour nettoyer le côté chair des articles pour fabriquer du nubuck, etc.

La ponceuse est formée d’un cylindre métallique sur lequel on place un papier d’émeri ou abrasif. Cet élément abrasif réalise deux mouvements similaires simultanés, un circulaire sur l’axe et l’autre de type axial, de façon à éviter la formation de rayures et/ou de marques sur les peaux.

Durant l’opération de ponçage une grande quantité de poussière est produite. Une part reste adhérée à la peau à cause de la charge électrostatique. Afin de ne pas produire d’irrégularité dans les peaux, il faudra extraire toute cette poussière au cours d’une opération de dépoussiérage.

La machine à dépoussiérer de l’entreprise est composée de brosses et son fonctionnement est très simple, puisqu'on introduit les peaux au milieu de deux cylindres équipés de brosses qui tournent en sens inverse.



ETAPE 2

La deuxième étape de la phase de finition englobe les opérations réalisées entre la pigmentation et l’expédition. Les opérations unitaires qui ont lieu lors de cette deuxième étape sont : application de produits, séchage, polissage, l’obtention de brillance, repassage, mesurage, classification.



 

La finalité de l’application des produits est de donner à la superficie des peaux la couleur et la brillance adéquate.

Dans le cas de l’entreprise PELLNETA, les produits sont appliqués avec des pistolets aérografiques rotatifs.

Comme produits de finition, on utilise: pigments, colorants résines, cires, laques et caséine.

Avec cette pigmentation par pistolets, il est possible d’obtenir un recouvrement léger et uniforme, qui ne surcharge pas la fleur et rehausse la qualité de la peau.

Le séchage a comme mission principale l’évaporation de l’eau, des dissolvents et des diluants qui ont été utilisés lors de l'opération précédente.

Le train de séchage est composé de différents éléments indépendants montés consécutivement tout au long du transport et avec une capacité de séchage total qui correspond au système d’application.

Quand les peaux sortent du train de pigmentation et séchage, elles sont empilées pour être poulies ou rendues brillantes.

En fonction du type de peau et de l’article que l’on veut obtenir, on réalise les opérations de polissage ou d’obtention de la brillance.

L’opération pour rendre brillante une peau, s'utilise exclusivement pour les finitions avec liants protéiniques lorsque l’on veut obtenir un effet très caractéristique et jusqu'à aujourd’hui insubstituable. Cette opération est réalisée dans une machine qui comprend un bras équipé d’un cylindre de cristal sur la partie inférieure et qui au moyen d’un glissement rapide sous forte pression, produits une brillance et un tact complètement différent de ceux obtenus avec d’autres machines.

D’autres types de peaux sont polies. Cet effet est obtenu par friction plus ou moins énergique, de la superficie de la peau par deux cylindres a une pression déterminée.

De façon à fixer correctement les différents types de produits appliqués, on procède au repassage des pièces.

La procédure consiste à poser les pièces sur une planche à repasser équipée de deux cylindres qui compriment la peau et qui tournent dans le même sens. Un de ces cylindres est métallique et comprend un système de chauffage, de manière que la peau reçoit la pression et la température le long de la ligne de contact avec le cylindre et cela conformément à l'avance de la machine.

Les peaux terminées sont commercialisées par surface, il faut donc les mesurer. Cette mesure est réalisée au travers d’une machine électronique qui comprend les éléments suivants:

- Tapis roulant
- Tête de mesure
- Marquage automatique de l’unité de surface (pied²)
- Indicateur de mesure de surface (en pied²) et somme.

On place la peau, à plat sur un tapis roulant en toile. Le système de cellules photoélectriques de la tête de mesure, située dans la part centrale, comptabilise la surface de peaux qui se marquera automatiquement sur les peaux.

Une fois mesurées, les peaux sont classées en fonction des caractéristiques demandées par le client et stockées par classe dans le magasin d’expédition.

Les peaux sont ensuite mises en caisses de carton de différentes capacités, en fonction de la commande. Ces caisses sont livrées à l’entreprise PELLENETA démontées et imprimées, l’unique opération qui est réalisée est alors le montage manuel de caisses et leur remplissage, avant de les emballer et les fermer.




4.2.- Procédé de traitement des effluents

L’entreprise PELLNETA dispose d’un traitement physico-chimique pour l’épuration des ces eaux résiduaires



 

Le traitement physico-chimique comprend les phases suivantes:

Tamisage des particules grosses

Les eaux qui proviennent de l’usine, que se soit des bacs ou des moulinettes, s’écoulent dans un conduit extérieur d’une largeur approximative de 50 cm, qui dispose à la part finale d’une grille de tamisage fixe dont les pores ont un diamètre de 2 cm. Les particules supérieures à cette dimension sont retenues sur la grille et périodiquement sont extraites manuellement et gérées comme déchets solides. L’eau filtrée, avant d’aller au puits de pompage, est acheminée vers un réservoir de décantation (de 2m de large, 3m de long et 2m de profondeur) des particules colloïdales de plus grands poids. Le liquide surnageant ira au puits de pompage. Ce dispositif est nettoyé de manière régulière par un camion citerne.

Puits de pompage

Les eaux provenant du tamisage et du réservoir de décantation tombent par gravité dans le puits de pompage équipé d’un système d’aération, dont l’unique fonction est de recevoir les eaux et au moyen de pompes mécaniques de les envoyer au traitement d’épuration. Ce puits de pompage a une capacité d’environ 50 m³ et bien que sa superficie soit carrée, il est incliné sur la part inférieure.

Tamisage des fins

Les eaux provenant du puits de pompage passent au travers d’un second tamisage plus fin qui retient les particules supérieures à 0,5 mm. Concrètement, ce filtre est formé de deux disques qui tournent et qui facilitent à la fois l’accumulation des impuretés, fait très important pour les solides difficiles à éliminer avec d’autres filtres, comme par exemple la poussière de polissage ou de pressage qui parfois sont présents dans l’eau. Les solides extraits sont gérés comme déchets solides, alors que l’eau filtrée tombe par gravité dans le réservoir d’homogénéisation. Dans le cas où le filtre ne peut tamiser toute l’eau envoyée du puits de pompage, l’installation est équipée d’un système qui permet de renvoyer l’eau en tête de traitement, de manière qu’il n’entre jamais dans le réservoir d’homogénéisation de l’eau non filtrée.

Homogénéisation

Les eaux tamisées entrent dans le réservoir d’homogénéisation circulaire, d’ouvrage civil, situé sur la partie extérieure du décanteur. Ce réservoir est muni d’un système d’aération submergé type venturi qui fonctionne constamment et est également équipé d’une turbine qui fonctionne par intermittence grâce à un programmateur horaire.

Les caractéristiques de ce réservoir sont détaillées ci-après :


Caractéristiques
Matériel
Béton armé
Diamètre extérieur
15 m
Diamètre intérieur
6 m
Profondeur
5 m
Capacité#
750 m³ (approx.)#

 

Chambre de coagulation /floculation

La chambre de coagulation/floculation est située à côté du réservoir d’homogénéisation et l’eau à traiter entre par pompage à débit constant. Pour réguler la quantité d’eau qui entre dans le décanteur, il y a un système de surversement et l’eau qui ne peut être traitée est renvoyée de nouveau au réservoir d’homogénéisation. Le premier produit ajouté est le coagulant, qui grâce au mouvement de l’eau se mélange pendant que l'on ajoute le floculant qui devra être mélangé par un agitateur mécanique situé dans la propre chambre.

Nous décrirons dans les lignes suivantes les systèmes utilisés pour la préparation du floculant et du coagulant:


Préparation et dosage du coagulant Préparation et dosage du floculant
Matériel réservoir
Polyester
Matériel réservoir
Polyester renforcé avec fibres de verre
Capacité
500 l
Capacité
1.000 l
Unités
1
Unités
2
Système d’agitation
Mécanique
Système d’agitation
Mécanique
Concentration coagulant
20% en volume
Concentration coagulant
0,1%
Coagulant
Chargepac 300
Coagulant
Polyélectrolytes anioniques
Type de pompe
Membrane
Type de pompe
Membrane
Modèle
RB 25 A 95 DV
Modèle
RB 43 A 70 DV
Débits
32 l/h a 10 mce
Débits
75 l/h a 10 mce
Régulation actuelle
24%
Régulation actuelle
30%

 

Décantation

Une fois la réaction chimique effectuée, l’eau doit être séparée des flocules. Cette opération est réalisée grâce à un décanteur d’ouvrage civil, à fond incliné équipé d’un pont racleur pour les boues. La surface approximative du décanteur est de 28 m2.

L’eau clarifiée est rejetée dans le réseau d’égouts municipal et acheminée vers la station d’épuration municipale, pendant que les boues sont pompées vers l’épaississeur.

Epaississeur et adéquation des boues

Les boues provenant du décanteur passent à travers de l’épaississeur qui a pour objectif d’augmenter la teneur en matière sèches et de faciliter la déshydratation des boues. L’épaississeur est situé à côté du réservoir d’homogénéisation et pour augmenter la capacité de décantation, on y a ajouté un ensemble de lamelles. Les boues passent par un système de vases communicants à un réservoir annexe où l’on ajoute le chlorure ferrique, en fonction des mesures du pH-mètre, et finalement dans un dernier réservoir dans lequel on termine leur conditionnement en ajoutant de la chaux. La quantité ajoutée dépend des paramètres introduits dans un second pH-mètre. Quelque fois l’ensemble des boues pompées ne peut pas être totalement absorbé par l’épaississeur, dans ce cas par un système de surverseur, elles sont renvoyées en tête de traitement.

Le chlorure ferrique est pompé, directement des réservoirs, par une pompe pneumatique de 0’5 pouces. La chaux est préparée de la manière suivante :


Préparation de la chaux
Matériel réservoir
Polyester renforcé avec fibres de verre
Capacité
1.000 l
Unités
2 (une n’est pas utilisée)
Système d’agitation
Mécanique
Concentration chaux
10%
Type de pompe
Pneumatique
Modèle
1"
Débits
Variable en fonction de la pression

 

Déshydratation des boues :

Une fois les boues épaissies et conditionnées, il est nécessaire de les déshydrater, parce qu’elles sont encore très liquides. Les boues sont donc pompées et introduites dans le filtre à presse.

Ci-dessous nous décrirons le système de déshydratation:


Système de déshydratation
Système de déshydratation
Filtre Presse
Type
Automatique
Dimensions des plaques
630 x 630
Núm. de plaques
60
Capacité de filtration
475 kg/filtrée
Bompe impulsion
Pneumatique
Dimension et types
2pouces fosses de fer



5.- DESCRIPTION DES COURANTS RÉSIDUAIRES -
ORIGINE ET GESTION ACTUELLE

5.1.- Entrée par courant résiduaire/ vecteurs environnementaux

# #
Emissions
Eaux résiduaires
Déchets
Magasin de peaux brutes
décupage des parties

chaudiere a vapeur pigmenteuses et séchoirs pigmenteurs

 

eaux résiduaires-4 bainsX 10m³/lavage**



eaux résiduaires -
1 m³/jour**



eaux résiduaires -
30 m³/jour**



eaux résiduaires -
1m³/jour**



eaux résiduaires -
10 m³/procédé **





eaux résiduaires -
15 m³/procédé**


eaux résiduaires -
5 m³/procédé**



eaux résiduaires-
15 m³/lavage**


eaux résiduaires -
7 m³/ lavage**



eaux résiduaires -
40 m³/procédé**



eaux résiduaires - insignificant
Palettes en bois inutilisables*
Découpes de peaux brutes: 24,74t/a
Sels de conservation des peaux*


Embalages plastique des palettes*
Sacs plastique vides (s. de sodium)*
Palettes en bois en mauvais état*

Sacs plastique vides*
Palettes en bois en mauvais état*

Chairs*

Sacs plastiques vides*
Palettes en bois en mauvais état*

Sacs plastiques vides*
Palettes en bois en mauvais état*
Récipients d'enzymes vides*

Emballages vides*


Récipients vides*


Sacs plastique vides*
Palettes en bois en mauvais état*
Emballages plastiques*

Sacs plastiques*
Palettes en bois en mauvais état**
Emballage colorants*
Agents retannants et graissants*


Palettes en bois en mauvais état*
Emballage de produits de finition*





Boues: 44,5 t/a
Travail de rivière
trempage
pelannage
epilation/chaulage
déchaulage
écharnage
confitage

picklage

Tannage
dégraissage
tannage
Teinture
neutralisation-retannage-
teinture-
nourriture
Finition
1r etape
2n etape
Traitement des effluents
 

* Non évalué individuellement
** Donées estimées


 

Lorsque l’on définira les courants résiduaires les plus importants, il faudra prendre en compte leur coût de gestion, puisque souvent l’application de propositions d’amélioration a une incidence forte sur ce sujet.

Les déchets qui sont recyclés (que se soit internement ou externement) représentent un coût nul pour l’entreprise, et parfois peuvent représenter un gain s’ils sont vendus à une autre entreprise.

Dans le cas présent, seulement la gestion des déchets non collectés sélectivement et des boues d’épuration suppose un coût pour l’entreprise. Ce coût inclut le transport et le dépôt à la décharge contrôlée correspondante.


Emissions atmosphériques

 

Dans le cas de l’entreprise PELLNETA, il y a deux types de foyer de génération des émissions atmosphériques :

- Chaudière à vapeur utilisée pour générer de l’énergie pour différentes utilisations,
- Pigmenteuses et séchoirs pigmenteurs utilisés dans les procédés.


Emissions atmosphériques
Foyer Cabines pigmenteuses 1 et 2 Chaudière à vapeur 1 Chaudière à vapeur 2 #Séchoirs pigmenteurs 1et 2
Provenance/origine Procédés productifs Générateur d’énergie Générateur d’énergie Autres
Emissions Heures/jour 14 14 14 14
Jour/an 227 227 227 227
Fréquence Continue Continue Discontinue
Tº C de sortie - 186º C 290º C 80º C
Polluants Hydrocarbures SO2; CO SO2; CO Hydrocarbures
Combustibles - Gas-oil Gaz naturel -


Eau résiduaire

 

C’est un autre type de courants résiduaires que l’on doit prendre en compte et souvent le plus important. L’entreprise PELLNETA canalise les eaux résiduaires provenant des différentes opérations (travail de rivière, tannage, teinture, finition, utilisation domestique et sanitaire) vers un système d’épuration physico-chimique situé à côté de l’usine. Une fois traitées internement, ces eaux sont rejetées au réseau public d’égouts et acheminées vers la station de traitement des eaux municipales.


Eau résiduaire
Point de déversement
1
Provenance
T. de RIVIERE
TANNAGE
TEINTURE
FINITION
SANITAIRES
Trempage
Pelannage
Mise en chaux
Echarnage
Déchaulage
Confitage
Picklage
Dégraissage
Tannage
Débit ou quantité
(1)
4 x 10 m³/jour x 3 molinettes
1m³/jour
30 m³/jour
1m³ /jour
10 m³/procédé
15 m³/procédé
5m³/procédé
15 m³/lavage
7m³/lavage
40 m³/procédé
Insignifiant
255 m³/an
Traitement
Physico-chimique
Type de polluants
Concentration importante en sel
Impuretés: sang, excréments, poils, éléments organiques et conservants
Contenu important en sulfure
Forte alcalinité, protéines, graisses
Restes de chairs, protéines, graisses
Contenu important de sels calciques solubles
Substances pigmentaires, protéines solubles, contenu fort de nitrogène
Forte concentration en chlorure de sodium et acides
Concentration forte en sels, forte acidité, importante proportion de dissolvants, émulsifiants et graisses
Concentration élevée en produits chimiques, sel de chrome, fibres de cuir, graisses émulsifiées
Tensioactifs, agents graissants émulsifiés, colorants, sels neutres et agent retannants.
#
#
Destination
Réseau municipal d’égouts
Coût
0,72 €/m³
Total 25.755 m³/an 18.544 €/an
(1) La quantité d’eau annuelle traitée est de 25 500 m³ : 22.695 m³ provient des procédés productifs et 255 m³ des activités domestiques et sanitaires



Déchets

 

Les principaux déchets solides générés par cette entreprise sont: les emballages plastiques, restes de peaux des opérations de pressage et de pelage, chairs, déchets non collectés sélectivement et boues de traitement des effluents qui sont déposées en décharge contrôlée.


Déchets
Description
Provenance
Classification
Quantité
Gestion actuelle
Coût
Emballages en plastique non retournables
Produits chimiques
Spécial
547 u/an
Recyclage
Sans coût
Emballages en plastique retournables
Produits chimiques
Spécial
840 u/an
Retour au fournisseur
Sans coût
Morceaux de peau et pressage des peaux
Pressage et pelage
Non spécial
24,74 t/an
Recyclage
Sans coût
Chairs
Décharnage des peaux
Non spécial
ND* t/an
Recyclage
#
Déchets non collectes sélectivement (1)
Déchets générés par l'usine
Non spécial
195,26 t/an
Décharge contrôlée
Transport 12,92 €/t
Gestion 27,11 €/t
TOTAL 7.815,75 €/an
Boues de traitement des effluents
Traitement physico-chimique
Non spécial
44,5 t/an
Décharge contrôlée
Transport 12,02 €/t
Gestion 38,16 €/t
TOTAL 2.233,21 €/an
*Données non disponibles
(1) Découpage de peaux brutes, palettes en bois inutilisables, sels de conservation, emballages plastique des palettes, sacs vides de plastique, palettes en mauvais état.


5.2.- Entrée par procédé

De façon à énumérer et décrire les différents courants résiduaires générés de manière la plus claire et la plus précise possible, on prendra en considération les procédés suivants et les sections de fabrications du travail de rivière, tannage, teinture et finition.

MAGASIN DE PEAUX BRUTES

Les découpes des parts inutilisables des peaux (têtes, sabots), les sels de conservation qui tombent par terre lors de l’opération de découpe des peaux et les palettes en bois imprégnées de l’odeur des peaux (ne peuvent donc pas être réutilisées ou recyclées) sont les courants résiduaires identifiés dans le magasin de peaux butes.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Découpe des parts inutilisables des peaux
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Palettes en bois inutilisables
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Sels de conservation des peaux
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge


TRAVAIL DE RIVIERE

Comme nous avons pu le vérifier dans le paragraphe de description de ce procédé, le travail de rivière se compose de différentes opérations individuelles et lors de chacune d’elles des courants résiduaires sont générés, c’est ce que nous verrons de façon plus détaillée dans les pages suivantes.

Sous-procédé : trempage

Lors de cette opération, sont générées seulement les eaux résiduaires provenant du trempage des peaux. Ces lavages génèrent un volume d’eau résiduaire important (10m³/lavage), caractérisée par un pH neutre ou légèrement acide ou alcalin, en fonction des matières auxiliaires utilisées, et une forte concentration de sels et restes d’impuretés comme le sang, les excréments, conservants, les poils et autres éléments organiques. Toutes ces eaux sont traitées à la station de traitement des eaux de l’entreprise.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 1r lavage
Eaux résiduaires
10 m³/lavage
Traitement physico-chimique
40 m³/moulinette
3 moulinettes
0,72 €/m³
100 lavages/an

> 8.640 €/an
2 2n lavage
Eaux résiduaires
10 m³/lavage
Traitement physico-chimique
3 Bain de trempage
Eaux résiduaires
10 m³/lavage
Traitement physico-chimique
4 Trempage final
Eaux résiduaires
10 m³/lavage
Traitement physico-chimique
(1)Données pour une moulinette

Sous-procédé : pelannage

Comme courants résiduaires dans le procédé de pelannage on a identifié : les emballages en plastique des palettes qui contiennent les sacs de sulfure de sodium, les restes de sacs en plastique de sulfure de sodium, les palettes en bois en mauvais état et les eaux résiduaires provenant du nettoyage de la machine délainer. Ces lavages génèrent un faible volume d’eau (environ 1m³/jour) et sont caractérisés par un effluent qui présente une importante quantité de sulfure. Ces eaux sont acheminées vers la station d’épuration de l’entreprise où elles subiront le traitement physico-chimique.



#
Courants résiduaires
Type
Quantité
Gestion
Coût
1 Emballage en plastique rétractile des palettes de sulfure
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Sacs en plastique vides (sulfure de sodium)
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Palettes en bois en mauvais état
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
4 Eau de nettoyage de la machine
Eau résiduaire
1 m³/jour*
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³
* Données estimées

Sous-procédé : épilation/mise en chaux

Les principaux déchets générés lors de ce procédé sont les restes de sacs en plastique de sulfure de sodium, les palettes en bois inutilisables et les eaux résiduaires provenant des lavages.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Sacs en plastique
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Palettes en bois inutilisables
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Eau provenant des lavages
Eau résiduaire
(1)
30 m³/jour*
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³
(1) Dans cette opération, bien que le volume d’eau résiduaire généré ne soit pas aussi important que dans l’étape de travail de rivière, (environ 30m³/jour), la charge polluante est assez importante. Ces eaux se caractérisent par une forte alcalinité, restes de protéines et petites quantités de graisses. Elles seront acheminées vers la station d’épuration de l’entreprise pour y être traitées.
*Données estimées


Sous-procédé : écharnement

Les principaux déchets produits sont les chairs extraites des peaux, qui seront recyclées extérieurement.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Chairs
Déchet Solid
ND*
Recyclage externe
-
2 Eau provenant de l’écharnage
Eaux résiduaires (1)
1m³/jour**
Traitement
physico-chimique
0,72 €/m³
* Données non disponibles
** Données estimées
(1) Les eaux résiduaires de ce procédé présentent principalement des chairs, ainsi que des protéines et des graisses. Le volume généré est faible, d’1m³/jour et sera conduit à la station d’épuration de l’entreprise.

Sous-procédé: déchaulage

Les principaux courants résiduaires générés lors de la réalisation de déchaulage sont les restes de sacs en plastique contenant le sulfure de sodium, les palettes en bois en mauvais état et les eaux résiduaires provenant des opérations de lavage.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Sacs plastique
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Palettes en bois en mauvais état
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Eaux provenant des lavages
Eau résiduaire (1)
10m³/procédé *
Traitement physico- chimique
0,72 €/m³
* Données estimées
(1) Le volume d’eau résiduaire généré lors de cette opération provient des lavages et se caractérise par son contenu en sels de chaux solubles. Le volume généré est de 10 m³/procédé et est traité à la station d’épuration de l’entreprise.


Sous-procédé : confitage

Les principaux courants résiduaires générés sont les récipients vides d’enzymes pancréatiques, les sacs vides de sulfate d’ammoniaque, les palettes de bois en mauvais état et les emballages plastique rétractile des palettes. Ces déchets solides seront acheminés vers la décharge contrôlée. Les eaux résiduaires générées par les lavages seront acheminées vers la station d’épuration.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Récipients enzymatiques vides
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Sacs plastique vides (sulfate d’ammoniaque)
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Palettes en bois en mauvais état.
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
4 Emballage plastique rétractile des palettes
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
5 Eau de lavage
Eaux résiduaires(1)
15 m³/procédé*
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³
* Données estimées
(1) Ces eaux (15m³/procédé) présentent des substances pigmentaires, protéines solubles et un élevé contenu de nitrogène provenant des sels d’ammoniaque. Elles présentent une légère alcalinité.


Sous-procédé: picklage

Dans ce procédé deux types de courants sont générés, un solide, c’est à dire les emballages vides d’acide sulfurique recyclés externement, et un liquide, les eaux résiduaires provenant du vidage du picklage (5m³/procédé) qui est acheminée vers la station d’épuration.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Emballages vides de H2SO4
Déchets solides
Inclus dans les emballages plastiques
Recyclage externe
Sans coût
2 Eaux de vidage du picklage
Eaux résiduaires (2)
5 m³/procédé *
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³
* Données estimées
(2) Les eaux résiduaires sont caractérisées par de fortes concentrations de chlorure de sodium (8 à 10º Bé) et d’acide et donc présentent une acidité forte (pH 3 – 3,5 unités pH).


TANNAGE

La phase de tannage est constituée de différentes opérations que l’on a schématisé de manière très claire dans les schémas suivants. On décrira également dans les paragraphes correspondants, les courants résiduaires générés au cours des différentes étapes de cette phase.

Sous-procédé: dégraissage

Les courants résiduaires générés sont d’une part les récipients vides de produits de dégraissage et les restes de sacs en plastique de chlorure de sodium, et d’autre part les eaux résiduaires de vidage et de lavage, évaluées à 15m³/lavage.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Récipients vides de produits dégraissants
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Recyclage externe
Sans coût
2 Eaux de vidage et lavage
Eaux résiduaires (1)
15 m³/lavage*
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³
* données estimées
(1) Ces eaux représentent une forte concentration saline, une acidité prononcée (pH 3-4), un contenu important de dissolvants, émulsifiants et graisses. Comme le reste des eaux résiduaires elles seront traitées dans la station d’épuration de l’entreprise.

Sous-procédé: tannage

Comme dans les autres procédés, on trouve comme déchets solides les sacs en plastique des sels de chrome, les palettes en bois en mauvais état et les emballages d’acides. L’ensemble de ces déchets sera acheminé vers la décharge contrôlée. Les eaux résiduaires générées proviennent du lavage réalisé dans la dernière opération de ce procédé.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Sacs plastique (sels de chrome)
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Palettes en bois en mauvais état
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Emballage
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
4 Eaux de lavage du tannage au chrome
Eaux résiduaires (2)
7 m³/lavage*
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³
* Données estimées
(2) Les eaux résiduaires provenant du lavage du tannage au chrome, dont la quantité estimée est de 7m³/lavage, présentent une concentration élevée en produits chimiques et se caractérisent par un pH de 3-4, une forte salinité, une abondance de sels de chrome et de fibres de cuir en suspension, ainsi que des graisses émulsifiées. Ces eaux subiront le traitement physico-chimique interne de l’entreprise..


TEINTURE-SOUS-PROCEDES: NEUTRALISATION – RETANNAGE – TEINTURE - NOURRITURE

La phase de teinture comprend les opérations suivantes: neutralisation, retannage, teinture, nourriture.

Les déchets solides générés sont: les sacs en plastique contenant les sels de neutralisation, les palettes en bois en mauvais état et les emballages plastiques, les colorants et les agents retannants et graissants. On a identifié également un courant résiduaire aqueux qui provient des eaux de lavages de neutralisation, nourriture et teinture.



#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Sacs plastiques (sels de neutralisation)
Déchet solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Palettes de bois en mauvais état
Déchet solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Emballages de colorants, agents retannants et graissants
Déchet solides
Non évaluée individuellement
Décharge
4 Eaux de vidage des lavages de neutralisation, nourriture et teinture
Eaux résiduaires (1)
40 m³/procès*
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³
* Données estimées
(1) Les eaux provenant des lavages de neutralisation, nourriture et teinture sont des eaux peu acides (pH 4-5), qui contiennent principalement des tensioactifs, dans certains cas des graisses émulsifiées, des colorants, des sels neutres et des agents retannants. Le volume d’eau varie de façon importante en fonction de l‘article traité.


FINITION: PREMIER ET SECOND SOUS-PROCEDES

Si l’on considère les deux procédés de la phase de finition, les courants résiduaires générés sont les palettes en bois en mauvais état, les emballages en plastique des différents produits utilisés et les eaux résiduaires produites lors des opérations de conditionnement du premier sous-procédé comme lors de l’application des produits dans le second. Le volume d’eau produit est considéré comme insignifiant. Comme les produits sont appliqués avec des pistolets aérografiques rotatifs, les quantités de déchets générés sont très faibles et correspondent aux produits qui n’atteignent pas la surface des peaux. Ces derniers sont recueillis sur un papier situé à la base de la pigmenteuse et contient principalement des pigments, colorants, résines, cires, laques, caséines, dissolvants et fixateurs.




#
Courants résiduaires
Types
Quantité
Gestion
Coût
1 Palettes de bois en mauvais état
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
40,03 €/t
2 Emballages produits de finition
Déchets solides
Non évaluée individuellement
Décharge
3 Eau provenant du conditionnement
Eaux résiduaires
Insignifiant
Traitement physico-chimique
0,72 €/m³




6.- OPPORTUNITÉS DE MINIMISATION. DESCRIPTION DES ALTERNATIVES
RECOMMANDEES ET DE LEUR VIABILITE TECHNIQUE ET ECONOMIQUE

  Comme conclusion nous développerons les opportunités de minimisation identifiées durant la réalisation du diagnostic :
    • RECIRCULATION DU DERNIER LAVAGE DES OPERATIONS DE TREMPAGE
• TANNAGE A CHAUD AU CHROME
• UTILISATION DE LIQUEUR DE CHROME
• RECIRCULATION DES BAINS DE PICKLAGE


6.1.-Recyclage et récupération: recirculation du
dernier lavage des opérations de trempage


 

Durant l’opération de trempage, il est généré un volume d’eau important, caractérisé par un pH neutre, présence de protéines solubles, restes de sang, excréments, chlorure de sodium, naphtaline et autres conservants, en fonction du type de peaux traitées.

Avant de réaliser le trempage proprement dit, on réalise deux lavages et après le trempage un lavage final. Ces lavages consistent à remplir les moulinettes et provoquer un petit effet mécanique pour que les peaux se bougent et puissent se vider une nouvelle fois.
Connaissant les caractéristiques des moulinettes et les relations de bains utilisées dans le procédé productif, on peut affirmer que le volume d’eau utilisé dans le procédé de travail de rivière représente une proportion significative de l’eau totale consommée par l’entreprise.

L’eau du dernier lavage de l’opération de trempage, présente une salinité basse (0,3º Bé), ce qui permet sa réutilisation.


RECIRCULATION DU DERNIER LAVAGE DE L’OPERATION DE TREMPAGE
Description de la proposition Objectif Remettre en circulation l’eau provenant du dernier lavage des opérations de trempage, caractérisée par une salinité basse, pH neutre et présence de protéines solubles € caractéristiques qui permettent sa réutilisation
Description #
Viabilité technique Technique On prévoit une recirculation de 100% du volume d’eau. Ces données ont été obtenues à partir de la réalisation d’essais in situ de manière à vérifier que la recirculation de la totalité de l’eau n’affectait pas négativement la qualité du produit final. Ces essais ont été complétés par des analyses.
Pour valoriser cette eau, il faudra adapter l’installation de façon à ce qu’elle facilite la conduite des eaux du dernier lavage vers un réservoir en polyester, que l’on peut placer juste à côté des moulinettes et ensuite avec un système de pompage, et la réintroduction à l’intérieur des moulinettes pour initier le procédé suivant.
Equipements Réservoir de polyester de 20 m³
Agitateur mécanique
Pompe d’impulsion de type centrifuge
Tamisage
Valvules et canalisation
Matières premières ou procédés concernés Procédés affectés: opérations de trempage
%de réduction du courant résiduaire On prévoit une économie d’eau égale au volume d'eau utilisé dans le lavage final: 10 m³/moulinette
Autres courants résiduaires affectés #
Variation de la capacité de production #
autres #
Viabilité économique Bilan # MATIERES QUANTITE COUT UNITAIRE COUT TOTAL
Economies Eau 10 m³/lavage
3 moulinettes
227 jours/an
40% peaux brutes
10 X 3X 227x 40% = 2 724 m³/an
0,81 €/m³ 2.206,44 €/an
Eau résiduaire Eau économisée: 2.724 m³ 0,72 €/m³ 1.961.28 €/an
Nouveaux coûts #
Economie totale
4.167,72 €/an
Investissement Acquisition d’équipements Réservoir de polyester de 20 m³ + Agitateur mécanique+ Pompe d'impulsion de type centrifuge + Tamis +Valvules et canalisations= 6.611,13 €
Connections aux services #
Ingénierie #
Autre #
Retour de l’investissement 6.611,13 / 4.167,72 = 1,6 ans
Observations / autres thèmes à considérer #


6.2.- Modification de procédés – nouvelles technologies:
tannage à chaud au chrome

  Le tannage au chrome est une des opérations, qui dans la pratique, a un rendement très bas. Le profit théorique du chrome utilisé se situe entre 15 et 70% suivant la méthode utilisée.

On en déduit donc, qu’une part importante du chrome ajouté au bain n’est pas exploitée, représente un coût inutile et de plus, une part importante des sels de chrome se concentre dans les eaux résiduaires (3.085 kg de sel de chrome commercial/tonne de peau en tripe).

Au coût de cette quantité de chrome inutilisée, on doit ajouter le coût de récupération, si l’entreprise dispose de l’installation adéquate ou le coût d’épuration en considérant les boues qui sont produites.

Depuis longtemps on connaît les paramètres qui conditionnent le rendement du tannage en agissant sur la vitesse et/ou la capacité de réaction entre la peau et les sels de chrome.

Certains de ces paramètres sont conditionnés par les peaux elles-même et les prétraitements reçus, comme la compacité, l’épaisseur, l’intensité et la durée de la mise en chaux, le confitage et le picklage ainsi que les types d’acides utilisés.

Les autres paramètres qui jouent un rôle important durant le tannage sont: le pH, l’acidité, la quantité et le type de sels neutres, la quantité et basicité des sels de chrome, le degré de masquage et le degré d'huilage, le volume du bain et la concentration de chrome, l’effet mécanique, la température, le temps.

De tous les facteurs cités, la température est un de ceux qui a la plus grande influence. Ainsi pour un temps déterminé, la fixation du chrome par la peau varie en fonction de la température. De plus, le chrome se fixe de forme plus stable, de manière à ce que dans les opérations postérieures les nécessités de lavage diminuent.

La température augmente aussi considérablement la vitesse de tannage, de manière que:
    A 20º C, 48 heures sont nécessaires pour obtenir une Tc de 100º C

A 40º C, 8 heures sont nécessaires pour obtenir une Tc de 100º C

A 50º C, 4 heures sont nécessaires pour obtenir une Tc de 100º C.
  Tc représente la température de contraction. C’est une mesure de l’état de tannage et de résistance de la peau. Au fur et à mesure que la température du bain augmente, on réduit le temps pour arriver à la même qualité de tannage.


TANNAGE A CHAUD AU CHROME
Description de la proposition Objectif Augmenter le rendement du tannage en augmentant la température
Diminuer la consommation de chrome
Description Il est difficile pour les petites peaux, et surtout avec des grandes, de dépasser une température finale de 37º C par simple transformation du frottement mécanique en chaleur, bien que l’opération ait une durée importante (16-18 heures). On a donc pensé que l’apport de chaleur externe programmé en fonction de la température de contraction de la peau, c’est à dire de son degré de tannage, pourrait écourter le procédé. D’autre part le fait de l’automatiser, augmenterait considérablement l’uniformité entre les différents lots (1).
Viabilité technique Technique Il s’agit au moyen d’un échangeur de chaleur installé dans le système de recirculation, d’apporter les 50-60 kcal nécessaires pour amener 1 kg de peau en tripe d’une température initiale de 25º C à une température finale de 42-44º C. Les apports thermiques seront réalisés à partir de la première heure de fonctionnement et durant les 4 à 6 heures suivantes, selon les températures à atteindre prédéterminées par un petit programmateur et réglé de manière à ce que le saut thermique ne soit pas supérieur à 5º C (différence de température entre le bain qui entre dans l’échangeur et celui qui sort chauffé). Le mécanisme est relativement simple et facile à installer en bacs ou mélangeur avec recirculation.
Les bacs actuellement utilisés par l’entreprise pour le tannage au chrome, ne sont pas équipés d’un système de recirculation, il faudra donc installer un système de recirculation incorporant un échangeur de chaleur pour chauffer graduellement le bain.
Dans le cas concret de l’entreprise PELLENTA, on propose adapter les bacs de tannage qui présentent une capacité de 4.000 l chacun.
Equipements Echangeur de chaleur
Système de recirculation
Matières premières ou procédés concernés Matières premières affectées: chrome
Procédés affectés: tannage
% de réduction du courant résiduaire Réduction de la consommation de chrome de 48%
Autres courants résiduaires affectés Réduction de la quantité de chrome présente dans les eaux résiduaires de 9 fois et réduction de la quantité présentes dans les boues générées
Variation de la capacité de production #
autres #
Viabilité économique Bilan # MATIERES QUANTITE COUT UNITAIRE COUT TOTAL
Economies Sel de chrome 8064 kg/an
Quantité antérieurement utilisée: 16.800 kg
0,72 €/kg 5.806,08 €/an
Nouveaux coûts #
Economie totale
5.806,08 €/an
Investissement Acquisition d’équipements Module de chauffage formé par un échangeur de chaleur en plaques de 100 000 kcal/h + Filtre et pompe de recirculation + Contrôleur avec maniement de senseur de température + Conduites et accessoires pour la reciculation = (450,76 € + 3.005,06 € + 2.103,54 € + 3.005,06 €) x 2 bacs
> 17.128,84 €
Connections aux services #
Ingénierie #
Autre #
Retour de l’investissement 17.128,84 / 5.806,08 = 2,95 ans
Observations / autres thèmes à considérer Nous ne pouvons pas prendre en compte une réduction des coûts d’épuration puisque le traitement physico-chimique n’est pas seulement utilisé pour traiter les eaux contenant le chrome qui représentent un 6,5% du total des eaux résiduaires générées. Pour assurer le traitement correct des effluents de production, l’entreprise doit maintenir exactement les mêmes conditions, bien que les concentrations de chrome soient plus basses.
Les boues générées contiendront une plus faible concentration de chrome, ce qui fait que si elles sont considérées comme déchets spéciaux, elles pourraient êtres classées dans la catégorie de déchets non spéciaux et être acheminées vers la décharge, ce qui représenterait une réduction des coûts de gestion. Dans ce cas, les boues d’épuration sont considérées comme déchets non spéciaux et donc la diminution de la valeur de chrome n’a pas de répercutions sur son coût de gestion.
  (1) On a pu comparer, au moyen d’analyses comparatives des deux systèmes, que pour 1.000 Kg de peau en tripe, nous obtiendrons la relation de chrome suivante :


#
CONCEPT
TANNAGE STANDART
TANNAGE FORT EGOUTTAGE
Quantité de chrome sur poids de tripe
25 kg (2,5%)
13 kg (1,3%)
Chrome fixé
12 kg (1,2%)
11,5 kg (1,15%)
Chrome au bain (récupérable)
7,6 kg (0,76%)
0,9 kg (0,09%)
Chrome au bain emporté par les peaux (irrécupérable)
5,4 kg (0,54%)
0,6 kg (0,06%)
  Donc, pour une même quantité de chrome fixé, la consommation est réduite de moitie et le contenu en chrome des eaux résiduaires se réduit de 9 fois, avec une consommation additionnelle de chaleur de 50.000-60.000 kcal.



6.3.- Modification de procédé – substitution de matériel:
utilisation de liqueur de chrome

  L’objectif principal du tannage est de transformer une substance putrescible, la peau, en une substance imputrescible et résistante à l’action des enzymes.

Comme objectif secondaire il confère à la peau certaines propriétés comme la plénitude, le tact, l’élasticité, etc., qui s’obtiennent en choisissant tel ou tel type de tannage et en utilisant de manière adéquate les différents facteurs que sont la température, le pH, le masquage.

Le chrome peut être utilisé sous forme solide (poudre) et sous forme de liqueur de chrome liquide. Actuellement, l’entreprise utilise le chrome en poudre qui est fournit en sacs de 25 kg et présente une basicité commerciale de 35%.

UTILISATION DE LIQUEUR DE CHROME
Description de la proposition Objectif Remplacer le chrome en poudre par le chrome liquide durant le tannage
Description Les principales amélioration ont pu être déterminées, à partir de l’expérience des employés de l’entreprise et des observations des méthodes de travail de l’entreprise. Les motivations pour l’application de cette alternative sont :
- Tanner avec la liqueur de chrome déjà préparée permet une meilleure pénétration et donc l’obtention d’une finesse de fleur plus importante,
- Amélioration de la qualité de travail, il n’est pas nécessaire que l’employé manipule les sacs de 25-50 kg,
- Amélioration des conditions de travail, puisqu'il n’est pas nécessaire de manipuler le chrome en poudre, dont les particules de très petite dimension pénètrent rapidement dans les voies respiratoires. Il est fréquent lors de la préparation des sels de chrome, qu’il se produise une accumulation de poudre verte de chrome trivalent dans les muqueuses respiratoires
- En même temps, lorsque l’on ajoute le sel de chrome dans les bacs grâce à la pompe connectée au réservoir de réception, on évitera la circulation du monte charge, qui fonctionne au gas-oil et dont les émanations chargent considérablement l’atmosphère au fil des heures.
Viabilité technique Technique Les avantages pour l’entreprise sont significatifs mais difficiles à chiffrer économiquement car ils sont plus qualitatifs que quantitatifs
Equipements Réservoir de 12 m³ chauffé par un circuit de vapeur
Conduites avec isolation polyester
Pompe impulsion de 2'7 m³/h
Récipient d’acier inoxydable-316 avec roues mobiles (1.000 l)
Pompe péristatique de 1.100 l/h .
Matières premières ou procédés concernés Procédés affectés: tannage
% de réduction du courant résiduaire Amélioration significative des conditions de travail
Réduction de la quantité de sacs en plastique et palettes en mauvais état à gérer comme déchets
Autres courants résiduaires affectés R
Variation de la capacité de production #
autres #
Viabilité économique Bilan # MATIERES QUANTITE COUT UNITAIRE COUT TOTAL
Economies S 8   5
Nouveaux coûts #
Economie totale
n
Investissement Acquisition d’équipements Réservoir de 12 m³ chauffé par un circuit à vapeur + conduites isolées avec polyester + pompe impulsion 2'7 m³/h + récipient d’acier inoxydable-316 avec roues mobiles (1.000 l) + pompe péristatique de 1.100 l/h = 7.512,65 € + 2.704,55 € + 793,34 € + 2.704,55 € + 1.256,12 € = 14.971, 21 €
Connections aux services #
Ingénierie #
Autre #
Retour de l’investissement 1
Observations / autres thèmes à considérer Vu les températures externes qui sont enregistrées dans la zone géographique où se situe l’entreprise, il est très important que le réservoir soit chauffé. De cette manière on évitera que les sels de chrome puissent causer des préjudices sur les peaux.


6.4.-Recyclage et récupération: recirculation des bains de picklage

  A la suite de l'opération de confitage, on réalise l’opération de picklage, qui a pour objectifs:

- Compléter le déchaulage, c’est à dire, continuer l’élimination de l’alcalinité des peaux jusqu’à ce qu’elles deviennent acides,
- Interrompre définitivement l’effet du confitage,
- Si on réalise un picklage de conservation avec un temps de repos, par hydrolyse acide on attaque la membrane protoplasmatique des cellules grasses qui se déchire et laisse sortir les graisses, facilitant de cette manière l’opération de dégraissage,
- Il se produit également une déshydratation des peaux,
- On prépare les peaux pour le tannage minéral postérieur.

Les polluants générés dans l’opération de picklage sont les sels et les acides qui sont ajoutés pour réaliser le procédé et qui restent sous forme résiduaire dans les eaux.

Les bains résiduaires du picklage présentent une concentration en chlorure de sodium, normalement 8-10º Bé, s’il s’agit de picklage de conservation et de 3-4º Bé s’il s’agit de picklage conventionnel.

Quant au pH, lorsque l’on réalise un picklage de conservation le pH final sera compris entre 1-1'5.

RECIRCULATION DES BAINS DE PICKLAGE
Description de la proposition Objectif Remettre en circulation les bains résiduaires de picklage.
Description Les bains résiduaires de picklage présentent une concentration forte en chlorure de sodium et contiennent des sous produits qui peuvent être réutilisés dans l’opération de picklage suivante (principalement sels et acides).
Viabilité technique Technique L’investissement correspondant à cette alternative est relativement faible, puisqu’il consiste à un réservoir d’une capacité de 5.000 l qui puisse supporter les conditions acides et d’une pompe pour remettre en circulation des eaux vers d’autres pompes.
Equipements Réservoir en plastique d’une capacité de 5 m³
Pompe type DELASCO 3 m³/h.
Matières premières ou procédés concernés Procédés affectés : picklage
% de réduction du courant résiduaire Réduction des consommations en eau: recirculation de 70%
Réduction de la consommation de chlorure de sodium et d’acide sulfurique
Autres courants résiduaires affectés Eviter le rejet d’effluents avec une concentration élevée en sels
Variation de la capacité de production #
autres #
Viabilité économique Bilan # MATIERES QUANTITE COUT UNITAIRE COUT TOTAL
Economies Produits chimiques: acides et sels communs 8 0 601,01 €/an
Eau Quantité utilisée antérieurement = 5 m³/procédé x 100 procédé à l’an = 500 m³/an
70% x 500 m³ = 350 m³
1,53 €/m³ 535,5 €/an
Nouveaux coûts #
Economie totale
1.136,51 €/an
Investissement Acquisition d’équipements Réservoirs en plastique d’une capacité de 5 m³ + pompe type DELASCO 3 m³ /h = 1.803,04 € + 1.544,60 € = 3.347,64 €
Connections aux services #
Ingénierie #
Autre #
Retour de l’investissement 3.347,64 / 1.136,51 = 2,9 ans
Observations / autres thèmes à considérer 70% de recirculation est la valeur maximale que l’on a déterminé pour que le procédé productif ne soit pas affecté par la recirculation des eaux et donc pour maintenir la qualité du produit.


7.- TABLEAU SYNOPTIQUE DES ALTERNATIVES

TABLEAU SYNOPTIQUE DES ALTERNATIVES
TYPE OPPORTUNITE ALTERNATIVE
INVESTISSEMENT
RETOUR DE L’INVESTISSEMENT (an)
Réduction à la source Nouvelles technologies - Réduire la consommation de chrome
- Réduire la charge polluante (chrome) des effluents.
Tannage à chaud au chrome
17.128,84
2,94 ans
Substitution de matériel - Améliorer la qualité du produit
- Améliorer la qualité de travail des employés
- Améliorer les conditions de travail (sans poussières, ni fumées qui chargent l’atmosphère).
Utilisation de liqueur de chrome
14.971,21
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Recyclage et récupération Recirculation des eaux - Réduire la consommation d’eau utilisée dans le procédé productif Recirculation du dernier lavage des opérations de trempage
6.611,13
1,6 ans
- Réduire la consommation d’eau, acide sulfurique et chlorure de sodium
- Diminuer la charge polluante, principalement les sels, des effluents résultants de procédés.
Recirculation des bains de picklage
3.347,64
2,9 ans