Cette rencontre permet de réunir à Marseille plus d’une centaine de décideurs et acteurs de la société civile : ministres, représentants des collectivités territoriales, hauts fonctionnaires nationaux et internationaux, dirigeants d’entreprise, chercheurs, formateurs, experts, etc. Cette conférence allie présentations d’experts et discussions avec la salle. Les présentations apportent notamment des éléments d’information sur la mise en œuvre de politiques et stratégies d’entreprises vertes, des retours d’expériences avec un focus spécifique sur les bonnes pratiques déjà éprouvées dans les secteurs les plus pertinents, les outils politiques disponibles et enfin la contribution essentielle du secteur privé.
La première journée est dédiée à la présentation des opportunités offertes par l’économie verte en Méditerranée tandis que la deuxième journée présentera les conditions nécessaires à la mise en œuvre d’une économie verte par les agents privés et publics.
La conférence s’est articulée autour de trois objectifs principaux :
Deux publications ont était communiquées :
Le rapport MED 2012 est un produit du CMI piloté par la Banque Mondiale et réalisé en partenariat étroit avec l’AFD, la BEI, et le Plan Bleu. La coordination technique générale a été confiée au Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE). Il s’appuie sur de nombreuses consultations nationales ou régionales qui ont été tenues dans les pays méditerranéens afin de confronter la théorie au tangible et de s’enrichir de cas pratiques.
L’approche consultative a associé les gouvernements et les autres parties prenantes concernées par l’environnement en Méditerranée. Un dialogue a été établi sur l’identification des priorités régionales en matière d’environnement dans le contexte du développement économique et social. Le rapport cible les pays méditerranéens et est adapté à leurs spécificités. Il a une visée pratique de mise en œuvre et délivre des recommandations en matière de stratégies et de politiques publiques.
Les auteurs du rapport ont été à la recherche de co-bénéfices possibles par la croissance verte. Certaines actions induisent à court terme un double gain, environnemental et économique, en particulier en matière d’efficacité énergétique, de contrôle de la pollution de l’air et de l’eau et de gestion des déchets. Une des premières recommandations du rapport est ainsi de « placer l’efficacité énergétique et hydrique en tête des priorités ». Le passage à la croissance verte est possible dans l’ensemble de la Méditerranée mais suppose notamment des réformes fiscales, la promotion d’instruments de marché et une responsabilité environnementale des agents privés. Il est donc recommandé, entre autres, de « réduire les subventions énergétiques régressives pour accroître l’acceptabilité sociale d’un agenda vert et accompagner cette démarche de mesures visant à annuler l’impact négatif pour les pauvres », virgule et pas point virgule ou de « s’attaquer aux défaillances des marchés au moyen d’innovations institutionnelles, de réglementations adaptées, de l’éco-étiquetage et de politiques industrielles et d’innovation ».
Elles ont été élaborées par un Groupe de Travail composé d’experts de la société civile provenant d’un grand nombre de pays méditerranéens et travaillant de façon indépendante. Le Groupe considère l’économie verte comme une voie nécessaire, efficiente et réalisable en région Méditerranée, vers le développement durable et un avenir économique et environnemental commun. Au total, trente-six Recommandations sont mises en exergue, visant à promouvoir une économie verte dans cette région, en soutien au développement durable et à la réduction de la pauvreté tout en saisissant les opportunités environnementales, sources de croissance et de création d’emplois.
Ces recommandations concernent les racines de l’économie verte :
Pour davantage d’informations : http://www.green-economy-in-med.com